Malgré un passé douloureux qu’elle n’a pas réussi à exorciser totalement, Helen Grace est devenue lieutenant de police à Southampton, dans le sud de l’Angleterre. Son tempérament et son obstination lui ont permis de gravir rapidement les échelons, forçant le respect tant de ses supérieurs que des membres de son équipe.
Quand une jeune fille portée disparue en même temps que son petit ami est retrouvée à moitié morte dans la forêt et que, quelques jours plus tard, un homme dans le même état est découvert sans son collègue disparu en même temps que lui, Helen comprend que se dresse face à elle un être d’une perversion et d’une cruauté inouïe. Quelqu’un qui kidnappe puis enferme ses victimes deux par deux, leur offrant à chaque fois le même atroce choix : se laisser mourir toutes les deux ou tuer l’autre pour survivre.
Les paires se suivent, mais rien ne permet à Helen de les relier entre elles. Pourtant, elle est convaincue qu’un lien, aussi ténu soit-il, unit les victimes, dont la découverte la mettra sur la piste de l’auteur de ce jeu macabre.
Une course contre la montre s’engage alors, qui obligera Helen à plonger dans les tréfonds les plus noirs de l’âme humaine.
Am Stram Gram – Matthew J. Arlidge
Premier thriller de l’auteur anglais Matthew J. Arlidge, Am Stram Gram ne révolutionne pas véritablement le genre. Comme souvent, les premières pages du récit entraînent le lecteur au cœur de la tempête, pour dévoiler ensuite une héroïne à la poigne de fer mais qui n’est pas sans côtés obscurs. Ajoutez à cela le supérieur tyrannique qui pense plus à sa carrière qu’à l’enquête, une journaliste un peu mêle-tout, un coéquipier un peu trop accro à la boisson mais qui ne laisse pas Helen indifférent et quelques rebondissements ici et là et vous aurez la liste – bien connue des amateurs de thrillers – des principaux ingrédients d’Am Stram Gram.
Pas de grosse surprise donc pour ce polar un peu convenu, au style « hall de gare » ou « plage » (entendez, en termes plus fleuris, « à ch*er »…) qui alterne les passages captivants, où l’enquête s’emballe et où les pages se tournent rapidement et ceux, plus fastidieux, où les poncifs du genre font lever les yeux du lecteur au ciel.
Pourtant, Am Stram Gram se laisse lire et bénéficie d’un final qui, sans être renversant ni totalement crédible, ne manque pas d’intérêt.
Pas de quoi crier au génie donc, mais l’occasion quand même de passer un agréable moment si vous aimez les thrillers et les polars. Dommage que les personnages ne prennent un peu de consistance que dans les derniers chapitres du bouquin.
L'Ivre Lecteur 