Marius – Marcel Pagnol

Marius est le premier volet de la Trilogie marseillaise, qui comprend également Fanny et César.

César est âgé d’une cinquantaine d’années. Avec son fils Marius, il tient le bar de la Marine, dans le Vieux Port de Marseille.

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Marius – Marcel Pagnol

Au cœur de la cité phocéenne, les verres, les parties de cartes, les discussions animées et les menaces de bagarres que de nouveaux verres font s’envoler aussitôt rythment le quotidien – presque – paisible du patron du bar et des habitués de son comptoir.

Son fils, lui, rêve d’aventure, de bout du monde, de voyage au long cours sur un de ces majestueux voiliers qu’il voit jour après jour aller et venir dans le Vieux Port. Il aime aussi Fanny, la jeune fille qui tient avec sa mère un éventaire de coquillages non loin du bar de la Marine. Et il est malheureux de devoir choisir entre ses deux amours. Qui finira par conquérir son cœur ? L’appel du large ou la séduisante Fanny ?

S’il ne sait pas grand-chose des envies de voyage de son fils, César n’ignore rien ou presque du faible qu’il a pour la fille d’Honorine et il verrait d’un œil favorable ces deux-là s’unir et vivre avec lui dans le Vieux Port.

Marius est une comédie, mais la pièce de théâtre est aussi pleine de tendresse. Car si César et Honorine sont prompts à l’emportement et aux tirades indignées quand ils estiment que leur progéniture leur manque de respect, ils la défendent aussi bec et ongles dès qu’autrui se mêle de leur faire la leçon. Le tout avec cet accent et cette exagération typiquement marseillais que tout le monde connait.

En lisant Marius, on entend tout de suite Raimu ou encore Orane Demazis, qui incarnèrent avec tellement de talent César et Honorine sur les planches et à l’écran, il y a presque un siècle. C’était en 1929 pour la première présentation de la pièce et deux ans plus tard pour son adaptation cinématographique…

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La partie de cartes avec (de gauche à droite) Marius, Panisse, M. Brun (de dos) et Escartefigue

Les répliques d’anthologie sont nombreuses sous le soleil de la Cannebière. Comme celles de la célèbre partie de cartes, menée de maîtresse main par un César impressionnant de grandiloquence et de culot. « Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n’est plus la peine de jouer aux cartes », conclura sans sourciller le patron du bar de la Marine après avoir éhontément poussé Escartefigue à jouer cœur pour contrer leurs adversaires.

Un classique intemporel. Qui fait étinceler le soleil du midi et chanter l’accent de Marseille.

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