Shining – Stephen King

A bout de ressources, Jack Torrance accepte de devenir le gardien de l’hôtel Overlook pendant la saison hivernale. Avec sa femme Wendy et son jeune fils Danny, il s’y installe et se prépare à de longs mois de solitude. L’hôtel, perdu dans les montagnes du Colorado, est en effet pratiquement coupé du monde lorsque la neige envahit le pays. Jack espère pouvoir mettre à profit cette réclusion forcée pour achever la pièce de théâtre qui, il l’espère, le propulsera sous les feux de la rampe et pour reconstruire sa famille, fragilisée par ses errements et son alcoolisme.

Shining – Stephen King

Mais l’Overlook n’est pas un hôtel ordinaire. Construit dans la première moitié du XXe siècle, le luxueux établissement traîne derrière lui une réputation des plus sulfureuses. Si des personnalités politiques de premier plan et de stars y ont séjourné, il a également servi de repaire à différents malfrats et des événements troubles en émaillent l’histoire, que ses propriétaires successifs, soucieux de discrétion, ont toujours plus ou moins réussi à étouffer.

Si, au début de leur séjour, tout se passe bien pour les Torrance, les choses basculent lentement au fur et à mesure que l’hiver et ses rigueurs s’installent. Des faits étranges surviennent, qui déstabilisent progressivement Jack et sa famille. Hallucinations ou réalité, l’Overlook semble s’animer au contact de ses occupants, comme s’il voulait prendre possession d’eux.

Les choses s’aggravent avec les premières chutes de neige et les légères inquiétudes des débuts laissent bientôt la place à un climat d’anxiété où la folie rôde.

Troisième roman de Stephen King après Carrie et Salem, Shining établit définitivement son auteur comme maître du fantastique. L’adaptation cinématographique du roman, réalisée par Stanley Kubrick en 1980, avec Jack Nicholson dans le rôle de Jack Torrance, contribue également au succès du roman.

Jack Nicholson dans une des scènes les plus célèbres du film

Je m’attendais donc, avec Shining, à avoir peur et à ressentir un malaise de plus en plus intense au fur et à mesure que la situation de Jack, de Wendy et de Danny échapperait à tout contrôle. Si j’ai frissonné lors de certains chapitres (notamment quand Danny, puis son père, s’aventurent dans la chambre 217), cela a plus été l’exception que la règle.

Malgré le huis clos qui m’attirait, j’ai peiné à me laisser absorber par l’atmosphère inquiétante régnant à l’intérieur de l’hôtel. La lente déchéance de Jack, sa chute dans une folie de plus en plus sombre sous l’emprise de l’Overlook, m’ont laissé de marbre. Alors pourtant que tous les ingrédients semblaient de prime abord réunis pour parvenir à m’effrayer.

Bref, Shining, malgré sa renommée, m’a plutôt déçu et je vais laisser s’écouler un peu de temps avant de me replonger dans un autre Stephen King…