Le Faucon Maltais – Dashiell Hammett

Sam Spade et son associé Miles Archer sont contactés par une jeune fille inquiète de ne plus avoir de nouvelles de sa sœur et qui leur demande de prendre en filature un homme qui pourrait les mener jusqu’à elle. La filature tourne mal, Archer est abattu et Spade soupçonne que l’affaire est loin d’être aussi simple que le prétend Miss Wonderly. De fil en aiguille, il découvre l’existence du faucon maltais, un trésor auquel trop de personnes s’intéressent pour que toutes puissent rester en vie…

Le Faucon Maltais – Dashiell Hammett

Archétype du roman noir, Le Faucon Maltais met en scène un privé cynique et désabusé mais qu’animent encore certains idéaux et certains principes, même s’ils lui sont très personnels. Autour de cet anti-héros gravitent des malfrats dont il est parfois trop proche pour ne pas être à la limite de l’honnêteté, des forces de police aux méthodes douteuses qui voient en lui tantôt un allié, tantôt un ennemi et surtout des femmes qui n’hésitent pas à user et abuser de leurs charmes comme du mensonge pour parvenir à leurs fins.

Précurseur du style « hardboiled », Dashiell Hammett mélange ces différents ingrédients avec une vision sombre de la société pour construire un récit qui vaut plus pour son ambiance que pour l’intrigue, finalement assez banale, qui le traverse.

Son travail soigné vaut à son roman de figurer en dixième place du classement des cent meilleurs romans policiers de tous les temps établi par la Crime Writers’ Association en 1990, en deuxième place du classement des cent meilleurs livres policiers de tous les temps établi par l’association des Mystery Writers of America en 1995 et enfin en cinquante-sixième place du classement des cent meilleurs romans de langue anglaise du XXe siècle établi par la Modern Library en 1998.

J’ai trouvé Le Faucon Maltais bien écrit (même si le style est très simple) et assez plaisant à lire (malgré quelques éléments de l’intrigue un peu confus), mais manquant tout de même d’un petit je-ne-sais-quoi pour être vraiment captivant et me donner envie de découvrir les autres polars de Dashiell Hammett. Par contre, le genre, pour son côté délassant (le reste n’ayant pas de grand intérêt), mérite qu’on s’y attarde.